Depuis quelques temps, les malades qui sont évacués par le centre de santé de Sokone ne sont plus acceptés à l’Hôpital régional El hadji Ibrahima NIASS de Kaolack.
Cette situation est inquiétante surtout face aux arguments, d’un autre âge, qui sont servis aux accompagnants.
La dernière en date a eu lieu le mercredi 1er septembre 2021 dans l’après-midi. Il s’agissait d’une jeune femme qui habite dans la commune de Karang. Elle a été évacuée à Sokone où elle a accouché.
Suites à des complications, elle a été référée à l’hôpital de Kaolack. Arrivée sur place, les accompagnants ont fait la navette entre les urgences et la maternité sans être pris en charge.
Le comble, c’est qu’on leur a demandé d’aller à Fatick car Sokone se trouve dans la région de Fatick donc le malade ne sera pas admis à l’hôpital de Kaolack.
Cette situation est d’autant plus dramatique si l’on connait l’enclavement de cette partie de la région de Fatick par rapport au chef-lieu de région.
Quand on quitte Karang ou Sokone pour aller à Fatick, soit il faut passer par le bac de Foundiougne (qui a des horaires pour la traversée), soit traverser toute la région de Kaolack pour aller à Fatick (en passant devant l’hôpital de Kaolack).
C’est à se demander, comment on peut refuser un malade juste parce qu’il n’est pas de la région ? l’hôpital n’est -il pas un service public construit avec les ressources de tous les sénégalais ? Et pourtant, il y’a des malades qui viennent de la sous-région et qui sont acceptés dans nos hôpitaux.
Comment un malade, dans une situation d’urgence ayant nécessité son évacuation peut-il être refusé juste parce qu’il ne serait pas de la localité ?
Toutes ces questions méritent des réponses avant que l’irréparable ne se reproduise.
