Encore de nouvelles sanctions contre un Etat de la sous-région qui a basculé entre les mains des militaires. Les Etats ouest-africains se sont réunis ce vendredi lors d’un sommet virtuel pour décider de sanctions à l’encontre de la junte du Burkina Faso, arrivée au pouvoir par un coup d’Etat militaire le lundi 24 janvier.
Dirigée par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, la junte avait appelé, hier 27 janvier, ses partenaires internationaux à collaborer avec elle. Sans surprise, le Burkina Faso est suspendu de l’organisation, sans autres sanctions immédiates.
Au cours de ce sommet virtuel, il a été décidé de
La suspension du Burkina Faso des instances de l’Organisation sous régionale
L’envoi d’une mission civile et militaire à Ouagadougo
L’organisation d’une nouvelle réunion des chefs d’État le 3 février à Accra
La Cedeao avait condamné le coup d’Etat et a indiqué que la démission du Président Roch Marc Christian Kaboré a été obtenue « sous la menace, l’intimidation et la pression des militaires après deux jours de mutinerie
»
La Cedeao, qui a demandé la libération du président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée, ainsi que des autres officiels arrêtés, tiendra un nouveau sommet le 3 février à Accra, en présence cette fois des chefs d’Etat de la région.
Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a rencontré mardi, la hiérarchie militaire et les secrétaires généraux des ministères, rapporte également la télévision nationale. Un peu plus tôt en début de journée, une manifestation en soutien à la junte militaire, au pouvoir, s’est déroulée à Ouagadougou, la capitale burkinabè.