« On m’a dit qu’il a disparu. En haute mer. On m’a dit qu’au bout de trois jours, on considère que c’est fini, selon la tradition. Je n’ose pas y croire et je ne peux y croire. Bak, mon Bak ne peut partir comme ça. Il symbolisait l’espoir pour moi dans ma modeste quête d’un monde meilleur pour la jeunesse médinoise.
Ma rencontre avec ce jeune se fit dans le cadre de la politique d’accompagnement et de réinsertion des détenus. Son affection pour ma personne fut totale. Son désir de s’en sortir était incontestable. Je préparais d’ailleurs avec lui la deuxième édition de son « opération Tabaski ». La dernière fois que je lui ai parlé, il était avec Zeyna, son épouse, et me semblait heureux. Hélas…
Le seul survivant de l’accident de la pirogue, pour l’instant, a fait un témoignage élogieux sur son courage. C’est du Bak.
Nous, nous gardons un espoir. Il est infinitésimalement petit mais nous le gardons. Priez avec moi. »
Ainsi pleure Cheikh Ba sur son compte Facebook.