3e Edition du Meetup de Septafrique – Vendredi 06 Mai 2022
« Comment bâtir un secteur privé national fort et dynamique »
Parrain de l’événement, M. Babacar NGOM, Fondateur – Président Groupe SEDIMA – Président du Club des Investisseurs Sénégalais (CIS)
La crise sanitaire a été une véritable épreuve pour l’économie mondiale, en particulier, celle des pays africains. Cependant, même si les prévisions des institutions internationales ont été pessimistes à l’aube de la crise, les économies africaines se sont montrées résilientes et dynamiques. Très peu d’entre elles ont connu la récession en 2020, et la plupart a renoué rapidement la croissance a rapidement repris dès l’année suivante. L’année 2022 se présente donc comme celle de la stabilisation des économies africaines et celle du renouement avec les fortes croissances. En un an, le Sénégal a connu une amélioration de 6,4% de son activité économique. Et cela traduit la résilience du pays et la pertinence des stratégies de riposte mises en place par les autorités pour faire face aux effets de la crise.
La crise de la Covid-19 a été une occasion de prouver l’engagement des entreprises à accompagner les pouvoirs publics dans leurs politiques sociétales. Elle a permis également de tester les engagements des différentes sociétés sénégalaises en matière de RSE. Un choix payant donc pour les entreprises engagées dans une démarche de long terme. Pour celles qui n’y voyaient qu’un élément de communication, la chute semble beaucoup plus difficile Celles-ci devront être, comme l’ont défini, le PSE, comme une croissance inclusive et profitable à toutes les couches de la société. Le secteur privé, en tant qu’acteur majeur de cette croissance, devra y jouer un rôle déterminant.
A l’image de nombreux pays africains le Sénégal a défini une stratégie de développement économique dénomme Plan Sénégal Émergent (PSE). Cette stratégie canalise les efforts de toutes parties prenantes pour la construction d’une économie inclusive, porteuse de croissance partagée et tournée vers l’avenir. A cet effet, le secteur privé a été retenu pour être au cœur de la réalisation de cette ambition. Ce choix souligne le besoin du Sénégal de construire des capacités nationales, gage de souveraineté économique et de résilience aux chocs externes et internes. Les opérateurs économiques en général et les nationaux en particulier devront mobiliser les investissements requis en vue d’assurer la transformation structurelle des économies, le rééquilibrage la balance des paiements et la création d’emplois ainsi que les transferts de technologies.
La relance de l’activité économique, après la pandémie, a donné lieu à une révision de la phase II du Plan Sénégal Émergent (PSE), entrainant une nouvelle feuille de route dite Plan d’action prioritaire ajusté et accéléré (PAP II A) sur la période 2021-2023. Ce plan s’appuie sur les effets de la crise sanitaire liée à la Covid 19 et des leçons tirées de 5 ans de mise en œuvre du PSE originel. Il a pour principal objectif de stimuler l’investissement privé, de diversifier les moteurs de croissance et de renforcer la résilience économique afin d’atteindre un taux croissance moyen de 8,7% sur la période 2021-2023. Il consacre la promotion d’une agriculture intensive, abondante, de qualité et résiliente, (ii) une santé inclusive, (iii) un système éducatif performant, (iv) le développement d’un secteur privé national fort, (v) le renforcement de la protection sociale et (vi) la transformation industrielle et numérique.
Dans cette perspective, l’Etat a entrepris une série de réformes majeures d’amélioration du climat des affaires, tout en maintenant la dynamique d’assainissement du cadre macroéconomique. Pour leur part, les politiques d’intégration économique ont connu de réelles avancées à la faveur de la mise en place d’infrastructures de communication, permettant une meilleure circulation des personnes et des biens. A cet égard, l’avènement prochain de la Zone de libre-échange continentale (ZLECAf) permettra l’approfondissement du commerce intra africain, ouvrant de nouvelles perspectives pour le marché des produits industriels africains.
Sur la base tel contexte, le groupe SeptAfrique a décidé de consacrer la deuxième édition de son forum annuel sur le thème “Souveraineté économique et secteur privé national » le 26 mai 2022 à l’Hôtel King Fahd Palace de Dakar.
C’est dans cette perspective que s’inscrit la troisième édition du MeeUp de SeptAfrique qui se veut, à l’image des éditions précédentes, comme une plateforme de rencontre, d’échange et d’aide à la décision pour les acteurs publics et privés qui y prendront part. L’édition de 2022 est principalement axée sur la Responsabilité sociétales des Entreprises (RSE) avec des ouvertures sur plusieurs thématiques connexes comme les Ressources extractives, l’Immobilier et le BTP, le Numérique, la Finance, l’Agriculture-Agro-industries-Agro-Business, Femmes et Développement, la Mobilité, Banque et Financements, etc.
Le MeetUP de SeptAfrique est aujourd’hui le plus grand rendez-vous économique ouest-africain dédié exclusivement aux grands décideurs et chefs d’entreprises. Cette troisième édition a l’ambition de réunir, à nouveau, les plus grands noms de l’économique sénégalaise, dans un nouveau format, sur deux jours successifs pour des échanges plus riches et profitables à tous les participants. Les deux éditions précédentes ont réuni plus de plus de 1000 personnalités de premier plan de notre pays.
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L’année 2022 se présente pour les pays africains comme étant celle de la relance et du renouement avec les fortes croissances connues tout au long de la dernière décennie. Celles-ci sont, souvent, portées majoritairement par un secteur privé dynamique, se montrant de plus en plus conscient de ses responsabilités face à la société et à l’environnement. Cela a d’ailleurs été démontré pendant la pandémie de la Covid-19 où le secteur privé sénégalais a été du côté des pouvoirs publics et des populations pour faire face aux défis de la crise.
La crise a donc mis en lumière cette conscience et volonté des structures privées à assumer leurs engagements, à travers des actions socialement responsables et des projets de développement durable.
La troisième édition du Meetup de Septafrique se veut un cadre d’échanges et de discussions sur les problématiques afférentes au rôle du secteur privé national dans u contexte de pari du Sénégal pour la souveraineté singulièrement dans les secteurs de la pharmacie et de l’alimentation, la construction et les hydrocarbures. Sur ce dernier point, les récentes découvertes en mer profonde pose pour le Sénégal le défi d’une exploitation judicieuse assurant une répartition juste des richesses et une inclusion des populations dans leur totalité.
La rencontre est également une tribune pour changer sur les mutations industrielles requises pour devant permettre la valorisation des ressources naturelles ainsi que les mesures et conditions utiles à l’atteinte des résultats escomptés.
Dans ce cadre, il s’agira de discuter de l’implication du secteur privé national et des expériences des pays ayant connu des succès avérés dans cette démarche. Le Forum permettra de poser un débat sur les contraintes à lever, les atouts à consolider et les propositions de projets et réformes structurelles pour une réelle participation du secteur privé national.
Plus spécifiquement, il servirait de cadre pour la promotion des projets auprès des investisseurs invités de nouer des partenariats et d’une diffusion plus globale des opportunités d’investissement du Sénégal.
Le groupe SeptAfrique a affiché des attentes portant sur une large diffusion des meilleures pratiques dans le processus de construction d’un secteur privé national, la compréhension des dispositions théoriques et pratiques et la présentation des opportunités d’investissements.
Les résultats sont attendus également en ce qui concerne l’identification des sources de financement tant par les banques que par les marchés financiers ainsi qu’une meilleure compréhension des techniques de montage de projets.
En outre, le Forum offre l’occasion de faire ressortir les différentes entraves du développement du secteur privé national, singulièrement les aspects liés aux facteurs de production et à la compétitivité, afin de jeter les bases de recommandations pertinentes sur la base d’une approche partagée.
Enfin, la rencontre devrait donner lieu à la signature de contrats entre les participants, en vue de la réalisation des projets industriels.
